Article cambrai

C'était l'événement

textes Philippe GUILBAUD et David LAURENCE, photos Vincent BERTIN

Ils ont effectivement mis le feu au palais
Ils n'étaient pas encore sur scène que le public était déjà hystérique dans la salle. Jeudi soir, les élèves de la Star Academy se sont déchaînés au palais des Grottes. Ambiance...

JE SUIS désolé, il n'y aura pas de concert ce soir... » Quel blagueur ce Nikos ! Non, il n'était pas là jeudi soir. C'est sur écran géant qu'il est apparu. Deux écrans avaient en effet été installés de chaque côté de la scène. On a ainsi pu revoir les « meilleurs moments des meilleurs moments » de la Star Academy. Un bon moyen de faire patienter le public. Commercialement parlant, la production s'y retrouve également (lire par ailleurs).

Et puis, avec quelques minutes de retard, le spectacle a commencé. Les projecteurs se sont braqués sur Nolwenn, empêtrée - la pauvre - dans une robe immense. I hear you call my name : c'est avec cette reprise de Madonna que le « show » a débuté. Les choeurs sont composés de Jérémy, Fabien, Aurélie, Emma... La troupe au grand complet. Puis les reprises à succès de la Star Ac se sont enchaînées : Musique, Paris Latino...
Le tout sur un rythme endiablé. Car, mis à part Georges-Alain dont on se demande toujours ce qu'il faisait là sur scène, tous les « stars académiciens » se donnent à fond, comme on dit.

Le public crie, hurle (fort, très fort), jette des fleurs et autres nounours sur la scène. Les fans sont totalement hystériques. On serait même tenté de dire que le spectacle était autant dans la salle que sur scène. Un spectacle qui continue de se dérouler, sans le moindre « accroc ». Il n'y a pas à dire :
les élèves de la deuxième promotion n'ont rien à voir avec ceux de la première.

Un petit quelque chose
Jean-Pascal était bien gentil. Mario est aujourd'hui une vedette... dans la campagne belge. Mais les nouveaux heureux élus de la Star Academy, s'ils n'ont certes pas tous le même niveau, ont quand même chacun un « petit quelque chose ». Même Georges-Alain, à condition qu'on le laisse chanter seul dans son coin... et sans bouger.
Pourtant, comment ne pas être entraîné par cette déferlante ! Dans la salle, ados, parents et grands-parents sont à l’unisson. Les chorégraphies sont originales. Les danseurs et danseuses, impeccables. Il n'y a pratiquement aucun temps mort, si ce n'est lorsque les élèves, tour à tour lors du spectacle, viennent dire au public combien il l'aime, combien il le remercie de lui avoir permis de se retrouver là... « On se sent en famille ici », a pour sa part lancé au public un Alexandre très à l'aise sur les planches. « On a pris un énorme plaisir ce soir », a indiqué la gagnante de la Star Academy, Nolwenn.
A ce sujet, au regard de ce spectacle, même les profanes se demandent pourquoi ce n'est pas Houcine qui a remporté le concours.
Certes, Nolwenn a une voix. Mais c'est tout. Il est une expression dans le cyclisme pour dire qu'un coureur dispose d'un potentiel mais sans l'exploiter :
il se regarde pédaler, dit-on à son sujet. Nolwenn, elle, se regarde chanter. Houcine, en plus d'être un danseur talentueux, chante, anime, vit le spectacle... et le fait partager. C'est indéniablement le maillon fort du groupe, voire même le lien indispensable. Avec ses petits camarades, il a « mis le feu » au palais des Grottes. Un palais qui s'est rapidement vidé après deux heures de spectacle et une dernière interprétation de Paris latino. Il ne fallait pas louper le départ du bus..."