Belles Belles Belles dans Télé Loisirs n°925

Aurélie avait deux ans lorsque Claude François s'est éteint le 11 mars 1978. Liza et Joy, quant à elles, n'étaient pas encore nées. Et pourtant, avant même de savoir qu'elles seraient un jour au centre d'un spectacle faisant référence à l'idole, toutes les trois connaissaient déjà presque son répertoire par coeur.

«J'adore "Comme d'habitude" et "Le chanteur malheureux"» confie Joy. Liza, elle, se retrouve dans le côté "pêchu, pop-rock" de "J'attendrai". «On n'a pas grandi en se demandant qui était Cloclo», précise Aurélie. «On l'a toujours su. Il est incontournable pour la génération de nos parents autant que pour la nôtre !». Et, à quelques jours à peine de la première (qui aura lieu le 21 novembre à l'Olympia), il est apparu comme nécessaire aux trois jeunes filles de se rapprocher par la pensée de celui qui, indirectement, les a mises en pleine lumière. Elles ont donc, pour quelques heures, abandonné la salle de répétitions où toute la troupe s'entraîne plus de dix heures par jour, pour découvrir le petit village de Dannemois, à quelques kilomètres de Paris.

Comme Claude François, elles empruntent cette route de campagne qui conduit jusqu'à ce qu'il nommait lui-même "sa ferme du bonheur". Et bien qu'il n'appartienne plus à sa famille depuis 1983, le moulin du chanteur, là où il appréciait, en bon oriental, recevoir ses intimes dans le faste et la convivialité, est toujours hanté par son souvenir. «Que c'est beau !», s'exclame Liza, la benjamine, en poussant le grand portail qui protège des regards indiscrets. «C'est tellement bizarre de visiter ses appartements privés», enchaîne Joy qui veut immortaliser la scène avec son appareil photo personnel. «On s'assied dans un fauteuil et on se dit qu'il a dû faire la même choses avant nous. On touche aussi ses costumes de scène».

Ici, la piscine, longtemps le terrain de jeux préféré de ses deux fils, Claude Junior et Marc. Là, le sauna qu'il fit construire pour Sofia, sa fiancée nordique. Plus loin, le magnolia qui veille toujours sur la splendide propriété.

L'ombre de Claude François est partout. «Même avec nous en séance de répétitions !«, nous confient les filles. «Dans le local, il y a un petit chat qu'on a baptisé Cloclo. Il reste des heures immobile à nous écouter chanter. Claude François réincarné dans cet animal qui veille sur nous et sur le spectacle, certains ne sont pas loin d'y croire !»

Entre deux répétitions, Aurélie, Joy et Liza ont visité le moulin, l'ancien domaine du chanteur, situé en pleine campagne, près de Paris. Ses actuels propriétaires tentent aujourd'hui de le reconstituer à l'identique...