TV – « On a tout essayé » : critiques constructives
C. Bravo, celle qui se croit Belle plombe RuquierVendredi soir, chez Ruquier, alors que le fils de Clo-Clo : Claude François Junior, était invité, il a dû faire preuve de beaucoup d’énergie pour prendre la parole, car chez Bravo, excusez-moi, dans l’émission à Ruquier, l’invité sert souvent de décor, à moins que ce ne soit de décorum.
Trois chroniqueuses avaient été invitées à aller voir la comédie musicale « Belles, Belles, Belles », spectacle résolument moderne, pour y jouer aux critiques.
L’une, aigrie, ancienne co-présentatrice de Guy Lux, au début des années 1970, s’est contentée d’écouter l’album, en prenant... son bain. Elle n’a pas aimé le remix, préférant, certainement, le play-back des plateaux d’antan !
L’autre grâce : une avenante femme en age d’être une jeune maman et, à l’évidence sous le charme de la gentillesse courtoise et la fine analyse de l’invité, a trouvé le show super, précisant qu’il faille d’abord aimer Claude François sans hésitation, ce que conteste Claude François Junior, son fils.
Les comédiens et chanteurs, jeunes, se détachent du cliché jauni, qui plus est, les tubes de son père sont toujours programmés et, demandés, en boîte.
La jeune femme y a beaucoup ri et déclare s’y être amusée. Par ailleurs, elle a trouvé l’histoire crédible, n’ayant pas cherché à superposer l’original sur l’originalité et, replaçant bien le spectacle dans la tendance d’aujourd’hui, plus exactement celle de nos ados gorgés de feuilletons américains à la tonalité insipide et non, celle du naguère Sacha Guitry :
Ce spectacle, tout public, s’adresse à un large échantillon de 7 à 77 ans...
Elle dit l’avoir pris au quatorzième degré... L’ivresse, en sorte !
« Kitsch et pointu », pour résumé.
Cette intervenante avoue s’être laissée transporter, par la pensée, dans l’ambiance West Side Story et Fame.
Une qui comprend (...) et qui a surtout écouté, contrairement à ce qui va suivre.
Avant que le signal ne lui soit signifié, Christine Bravo, la bouillonnante vachette espagnole toujours pas mise à mort malgré les cuisantes banderilles de ces deux émissions plantées, est rentrée dans l’arène, meuglant sa conscience imposée et s’agitant devant le chiffon rouge du PAF.
Ruquier, l’ordonnateur prolixe, s’étant alors réfugié derrière les planches, pour tenter de reprendre en main, de son abri,... son « ancienne émission... »
L’intermittente reconnaît, néanmoins, que les voix sont jolies, les tableaux chantés sont, quant à eux, réussis (comme quoi les rythmes nouveaux ne trahissent pas l’œuvre), mais elle se dit catastrophée par les textes des dialogues.
Tous s’accordent à dire que le public applaudit debout, à la fin de chaque représentation.
Soudainement, lisant dans les yeux médusés de l’assistance, son ridicule, C. Bravo convient que la seconde partie est crescendo plaisante (« La fin est un bon début » déclame-t-elle, de sa mauvaise foi coutumière et impertinente !).
« J’attendrai » a la préférence de Steevy qui, pour sa part, réclame de nouveaux singles.
Ruquier replié, Claude François Junior prend, sans sourcilier, les habits du torero pour maîtriser l’excitée et, l’arrêter de dire n’importe quoi sur tout.
Son aplomb pondéré, sa franchise et le courage de son analyse, replaça le débat parti à la dérive...
Il apporte la remarque que ce spectacle est un bébé et, qu’aucun rodage préalable, dans des salles de province, n’a permis de se confronter au public, pour le nettoyer.
D’accord sur l’insuffisance des réparties, il annonce clairement que la comédie est en phase de confrontation et que les textes sont déjà retravaillés par raccords, afin de les enrichir et les amener à la même perfection que les chansons.
Un autre intervenant, de la bande, félicite, alors, cette remise en cause et son peaufinage annoncé des histoires qui servent de liens et de fils conducteurs à la comédie brillamment chantée.
L’écriture reposée sur l’ouvrage, par la même, il invite les téléspectateurs à venir nombreux, pour les fêtes de fin d’année, découvrir et apprécier cette méritante et encourageante comédie « Mamma Mia. ! », d’un nouveau genre. Véritable comédie et musique !
Ruquier acquiesce.
Et puis, n’oublions pas que « Belles, Belles ; Belles » s’adresse d’abord à une clientèle jeune qui n’a connu Clo-Clo que sur les pochettes des vinyles et, qu’elle est la première comédie musicale jouée à l’Olympia, une petite salle confortable qui ne camoufle pas les petits couacs de début, « première » précisée par Claude François Junior, avec sourire et pertinence.
Si le public vient pour la musique, l’ambiance, les VIP jugent, confortablement bien placés, la fraîcheur du champagne... accompagné de pop-corn pour Mme Bravo !
Ce que je sais, c’est que les extraits donnent l’envie...