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Presse  : Les Filles dans le magazine VSD n°1376 du 7 au 14 janvier 20
Envoyé par Dedelle le 9/1/2004 18:07:00 (3045 lectures )

Les Filles dans le magazine VSD n°1376 du 7 au 14 janvier 20

VSD n°1376 du 7 au 14 janvier 2004Belles Belles Belles

Cloclo déménage

Dans ce spectacle construit autour de chansons de Claude François, Aurélie Konaté, Liza Pastor et Joy Esther jouent les Clodettes des années 2000. Rare comédie musicale à avoir gagné son pari cette année, elle emprunte son intrigue et l'une de ses vedettes à "Star Academy". Recette d'un succès.

Un répertoire archiconnu, une salle intime, une intrigue aussi épaisse qu'une sitcom, de jolies filles... le public a massivement voté oui.


Alors que des comédies musicales comme Cindy (2002) ou Les Demoiselles de Rochefort (2003) se sont pris une jolie veste, Belles Belles Belles a su tirer son épingle du jeu. Certes, on est loin du raz-de-marée Notre Dame de Paris en 1998 ou de l'ouragan des Dix commendements, en 2000. Toutefois, le spectacle fait salle comble depuis déjà un mois et joue les prolongations jusqu'au 18 janvier, avant de partir en tournée partout en France dès le mois de mars.

Cliquer ici agrandit l'imageTous les ingrédients ont été réunis par le producteur Gérad Louvin pour faire de ce spectacle une réussite. Tout d'abord la musique : vingt-trois tubes de Claude François, une assurance sur le succès et le spremières places du Top 50. Un atout qui a manqué à Autant en emporte le vent. Pour Belles Belles Belles, le problème est réglé : les artistes n'interprètent que les tubes de Cloclo. De quoi transformer la salle en karaoké géant en un temps record. Et ça marche à merveille, car, dès les premières mesures de J'attendrai, les spectateurs sont debout sur leurs sièges. Une ovation avant même l'entracte.
Autre garantie de succès, le choix de l'Olympia, un lieu chargé d'histoire, bien plus chic et intime que les gigantesques et impersonnels Palais des Congrès et Palais des sports, généralement dévolus à ce type de shows. "Ca n'a pourtant pas été difficile de décrocher l'Olympia, se souvient Daniel Moyne, coauteur du spectacle. Il a suffi d'un coup de fil à Arnaud Delbarre, le directeur de l'établissement, pour qu'il accepte. Et par chance, la salle était libre à la période que nous souhaitions." Un culot qui paie pleinement aujourd'hui.
Dernier ingrédient : le casting. Le chanteur avait bâti son succès en s'entourant de danseuses très glamour : les Clodettes. Il fallait donc trouver des chanteuses jeunes et tout aussi sexy pour coller au mythe. Un bon calcul, car en embauchant de jolis minois (Liza Pastor, Joy Esther et Aurélie Konaté), c'était également la garantie pour la production d'intéresser les magazines et les émissions de télé, toujours friandes de chair fraîche.
Dernière raison du succès de Belles Belles Belles, les multiples références au phénomène du moment, "Star Academy". Gérard Louvin, également producteur de la tournée "Star Ac", maîtrise le sujet sur le bout des doigts. Aurélie Konaté, reine du show, a partagé les bancs du château de TF1 avec Nolwenn Leroy. Quant à l'histoire, elle est aussi épaisse qu'une sitcom du samdedi soir sur TF1 : trois apprenties chanteuses, Sonia, Charlotte et Emilie intègrent le centre Claude François, une école façon "Fame", qui les forme au métier de star. Toutes trois multiplieront les concours de chant, mais une seule fera carrière. Le suspense est insoutenable. Le décor et les nombreux dialogues sont dans la même veine, avec un sujet de discussion essentiel : l'amour. Le bel amour, évidemment. Bref, les couples se forment, les ex refont surface, comme dans "Star Academy".
Cliquer ici agrandit l'imageBelles Belles Belles transpose donc, avec succès, l'univers disco des années soixante-dix de Cloclo dans celui de la téléréalité. Deux unvivers qui baignent dans les paillettes. Et ce pour le plus grand bonheur des fans, des nombreux sosies de Claude François, mais aussi, des gamines, qui s'identifient aux trois jeunes talentueuses chanteuses qui mènent la troupe. Si ce ne sont pas de vieilles routières de la scène, elles sont néanmoins complètement en phase avec leur époque. "J'ai fait le casting de Star Academy 2" se souvient Joy Esther, jolie blonde de 19 ans, qui annonce sur son CV des activités bien naturelles de mannequinat et de comédie. J'étais dans les cinquante finalistes avec Aurélie. Je n'ai pas été retenue. Sur le moment, j'étais très déçue, au point de vouloir tout arrêter. Le parcours de Jenifer, c'est un rêve pour moi !"
Une conception partagée par la benjamine de la troupe, Liza Pastor (18 ans). "Je trépignais à l'idée de participer au casting de la star Ac, mais à l'époque je n'étais pas majeure. Je pensais que cela pouvait être un bon tremplin pour moi. Je ne regrette rien, car la préparation pour Belles Belles Belles n'a rien à envier à celle de TF1. On fait quatre heures de danse et deux heures de comédie par jour."
Face à ces débutantes, Aurélie Konaté fait figure de grande soeur, de modèle. D'autant qu'elle est leur aînée de dix ans et qu'elle a déjà connu la folie des fans et une tournée marathon avec la Star Ac. "Lorsque nous avons fait nos premières interviews, nous lui demandions sans cesse des conseils", reconnaît ingénument Joy. "Elles avaient simplement besoin d'être rassurées et elles savaient que j'étais déjà passée par-là, explique humblement Aurélie. Mais, dans la troupe, certains ont beaucoup plus d'expérience que moi."
En tout quarante artistes, dont onze chanteurs, qui remettent au goût du jour Claude François. Les orchestrations sont résolument modernes, l'énergie est intacte, dans la salle tout le monde est heureux. C'est bien là l'essentiel.


Matthias Gurtler
Photos : Seb ChériStylisme : Paul Deroo



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