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louloute le 4/5/2008 1:12:28 (2874 lectures )
Jo et Joséphine dans Le Figaro 03/05/08
« Jo et Joséphine », une belle histoire d’amour et de show-bizUne comédie musicale de Jacques Pessis au Théâtre Daunou
Alors que Joséphine Baker a fait ses adieux irrévocables à la scène, le chef d’orchestre Jo Bouillon (Prix de violon au Conservatoire tombé amoureux du jazz) essaie de la convaincre de remonter une revue. Il y réussit si bien qu’ils vont vivre ensemble une histoire hors normes, achetant un château perdu de Dordogne pour y loger la famille arc-en-ciel des enfants adoptés par la chanteuse.
Cette histoire d’amour et de show-business est devenue une heureuse comédie musicale de notre confrère Jacques Pessis (dont le Piaf, une vie en rose et noir continue à tourner, notamment le 8 mai à Monaco et le 17 à Liège) avec l’interprétation d’une belle troupe juvénile. Les deux rôles-titres sont joués par des jeunes gens qui ont su retrouver les accents, les couleurs de voix et l’entrain d’une époque que même leurs parents sont trop jeunes pour avoir connue.
Aurélie Konaté (amplement rédimée de son passage à la « Star Academy 2 ») incarne avec feu une Joséphine fragile et puissante. Pascal Sual est un Jo Bouillon candide, l’oeil et le jarret alertes. Derrière eux, quatre musiciens et deux danseurs complices et heureux. La mise en scène de Rubia Matignon semble élargir aux dimensions des grandes revues le plateau du Théâtre Daunou (20 h 30 du mardi au vendredi, 17 heures et 20 h 30 le samedi, tél. : 01 42 61 69 14). On aime que l’actuelle esthétique chorégraphique débarque dans La Petite Tonkinoise, que des voix si jeunes abordent À la mi-août ou Je suis swing avec un naturel si éclatant. Et on savoure forcément une pertinence pédagogique inattendue mais délicieuse. On peut emmener ses parents, on peut emmener ses enfants.
BERTRAND DICALE
Le Figaro - 03 mai 2008